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La psychologie
Exclusif•La psychologie•Santé mentale

Les effets à long terme de l’intimidation

Des années après avoir subi de l’intimidation à l’école, des adultes sont handicapés par des séquelles psychologiques qui s’apparentent au stress post-traumatique, constate un psychologue. Raison de plus pour bannir ces comportements de nos écoles.

Marcel Bernier est psychologue au Centre d’aide aux étudiants de l’Université Laval. Dans sa pratique, il lui arrive de rencontrer de jeunes adultes qui souffrent d’une forme d’anxiété sociale qui les fait craindre d’entrer dans une nouvelle classe.

«Ils savent qu’ils n’ont rien à craindre, et pourtant, ils ne se sentent pas en sécurité, ils ont peur de faire rire d’eux.» En creusant, le psy découvre souvent que cette peur déraisonnable trouve ses racines dans des épisodes traumatisants d’intimidation au primaire ou au secondaire. «Ce sont des blessures qui font encore mal, explique le clinicien. C’est comme une peine d’amour. Pour certains, ça fait mal sur le coup, mais ça se transforme en mauvais souvenir au fil du temps. Pour d’autres, la douleur reste vive et ne les quitte pas.»

Comme des vétérans du Vietnam

Les histoires d’horreur que les victimes racontent au psychologue sont toutes plus terribles les unes que les autres. Agressions répétées, crachats au visage, violence psychologique persistante, heures du midi passées caché dans les toilettes…

Plusieurs adultes sont hantés par ces sévices. À la manière de soldats qui, revenus depuis plusieurs décennies du théâtre des opérations militaires, continuent de vivre les horreurs de la guerre. «Il y a des vétérans qui vivent encore l’enfer du Vietnam et qui, 30 ou 40 ans plus tard, entendent toujours les cris des enfants et le bruit des bombes, illustre le psychologue. Et même si, selon les critères de diagnostic du stress post-traumatique, il manque un élément pour que l’intimidation puisse en être officiellement la cause, les séquelles sont analogues.»

En effet, pour parler de stress post-traumatique, il faut que notre vie ait été mise en danger ou que l’on ait été témoin d’un événement très violent.

Mais le psychologue propose toutefois que, dans l’esprit d’un enfant de 7 ou 8 ans, la menace constante, répétée jour après jour, est sans doute comparable. «Avec le recul, on comprend que ce n’était pas dangereux pour notre vie, mais à cet âge-là, on n’est pas outillé pour composer avec ça.» Ainsi, la menace est peut-être subjective, mais elle est bien réelle à leurs yeux.

Les conséquences sur la santé

Les victimes d’intimidation, devenues adultes, ont davantage de troubles anxieux, de troubles dépressifs, de difficultés relationnelles et de problèmes liés à l’estime de soi que la population générale. «Une étude démontre que les victimes sont six fois plus à risque de développer un trouble psychiatrique, de devenir fumeurs ou d’être atteints d’une maladie grave que les personnes qui n’ont pas été touchées par l’intimidation», écrivait M. Bernier au lendemain du battage médiatique entourant le suicide de Marjorie Raymond, tristement célèbre victime d’intimidation.

Raison de plus pour mettre fin à ce comportement dans les écoles : il ajoute au passif de la santé publique.

Quant à celles et ceux pour qui le mal est fait, il leur faudra prendre le chemin parfois ardu de la guérison par le traitement clinique. «Il est possible, à travers une démarche psychothérapeutique bien établie avec un psychologue compétent, de trouver enfin l’apaisement. On doit les aider à modifier leur perspective par rapport à ce qu’ils ont vécu, les faire passer de “j’ai honte d’avoir subi le mépris et je mérite d’être rejeté” à “je suis fier d’avoir survécu à ces assauts que je ne méritais pas”. Mais pour y parvenir, ces victimes doivent avoir accès aux bonnes ressources. »Air Jordan News

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Exclusif•La psychologie•Santé mentale

Quand la solitude rend malade

Prendre du temps seul pour soi est aussi rare que bénéfique. Mais la solitude chronique, elle, nuit gravement à la santé. Et les personnes les plus touchées par l’isolement sont souvent aussi les plus vulnérables.

Au Canada, 28 % des personnes vivent seules. Au Québec, un tiers des ménages est composé d’un membre unique. La solitude est donc un mode de vie pour un nombre croissant d’individus.

De manière paradoxale, plusieurs diront que nous sommes désormais connectés en permanence, et que la solitude est devenue une chose précieuse, qu’il faut cultiver afin de s’extraire du bruit ambiant et de se retrouver avec ses pensées.

Et c’est tout à fait vrai. Vécue volontairement, la solitude est non seulement souhaitable, elle est même profitable d’un point de vue psychologique.

L’isolement rend malade

Il faut toutefois faire la différence entre solitude et isolement. La langue anglaise possède un mot qui n’existe pas dans notre idiome : loneliness, soit la souffrance qu’engendre le fait d’être dépourvu de liens sociaux.

C’est cet isolement qui peut rendre malade.

Les recherches de John Cacioppo, de l’Université de Chicago, montrent d’étonnantes conséquences liées à l’isolement chronique, dont plusieurs en lien avec la santé physique.

Par exemple : les marqueurs de stress sont nettement plus élevés chez les gens qui souffrent de solitude prolongée lorsqu’ils sont soumis aux mêmes stimuli que des individus ayant une vie sociale satisfaisante. Les personnes qui sont trop seules ont une pression sanguine plus élevée et dorment moins bien.

Le manque de sommeil, la production élevée de cortisol liée au stress et la haute pression sanguine comptent parmi les principaux facteurs de risque de maladies chroniques graves.

Les personnes âgées les plus touchées

À force de ne fréquenter que peu de gens, plusieurs développent une incapacité à créer des liens.

C’est particulièrement vrai chez les personnes âgées, dont on constate souvent qu’elles développent un comportement asocial lorsqu’on les prive de contacts humains fréquents. Dans les coulisses de leur intimité, elles sont aussi plus susceptibles de développer des problèmes de dépression, de dépendance à l’alcool et de nourrir des pensées suicidaires, comme le souligne un rapport de 2014 du gouvernement du Canada sur cette question.

Les aînés malades, à faible revenu, très âgés, qui sont des proches aidants, des autochtones ou des membres de la communauté LGBT sont encore plus à risque que la moyenne de souffrir de cet isolement.

L’absence de liens sociaux serait aussi responsable d’une augmentation de 60 % des risques de démence.Nike

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Exclusif•La psychologie•Santé mentale

3 secrets pour être plus heureux

Pour clore cette Semaine de la santé mentale, nous vous proposons d’adopter au moins une de ces techniques afin de favoriser votre bonheur. Parce qu’être heureux, ça s’apprend aussi.

Bougez, même si c’est juste un peu

Un minimum d’activité physique contribue à vous rendre plus heureux. C’est du moins ce qu’atteste la vaste revue scientifique entreprise par The Journal of Happiness, qui a recensé 1142 publications où l’on faisait état des liens entre l’exercice et l’humeur.

Au total, le nombre de sujets sondés atteint les 500 000 individus. Et pour la vaste majorité d’entre eux, le lien entre la bonne humeur générale et le mouvement du corps est indéniable.

Peu importe l’activité, sa durée ou sa fréquence. Même les personnes qui se contentaient de faire du yoga ou de marcher quelques fois par semaine témoignaient d’un état de bonheur supérieur à celui des sujets qui ne faisaient aucune activité.

Les chercheurs voient aussi dans ces activités la possibilité de socialiser, ce qui contribuerait sans doute aux résultats favorables, puisque les contacts humains sont d’importants vecteurs de bonheur.

Affrontez vos pensées négatives

C’est bien connu : même dans une mer de compliments, nous avons tendance à faire une fixation sur LE commentaire désobligeant qui fait tache.

Les ruminations négatives ont cependant un effet pervers, et elles peuvent nous mener à voir la réalité à travers une sorte de prisme déformant qui peut conduire à la déprime.

Malgré toute notre bonne volonté, nous sommes nombreux à être assaillis par ces pensées négatives, et nous devons apprendre comment négocier avec elles.

Il faut donc agir comme le ferait un thérapeute en ne se contentant pas de chasser ces pensées, mais en les mettant à l’épreuve en nous demandant si, par exemple, nous ne sommes pas en train d’exagérer l’importance que nous donnons à un événement, un geste, une parole. Il faut aussi les mettre en contexte : en quoi cela met-il en péril nos relations, notre carrière, notre réputation? Est-ce vraiment grave?

Apprendre à tenir tête à ses pensées sombres et à relativiser permet d’aller de l’avant et de ne plus être paralysé par le moindre écueil, soit-il réel ou, comme c’est souvent le cas, plutôt exagéré.

Tenez un journal

Il suffit parfois qu’un ami nous demande si ça va pour que, soudainement, nous nous adonnions à une certaine introspection qui nous oblige à prendre conscience de ce qui nous affecte et, visiblement, contamine notre humeur.

Tenir un journal sur une base régulière en faisant preuve d’honnêteté permet de plonger à l’intérieur de soi-même et de prendre du recul pour mieux s’observer.

Attention : être honnête ne signifie pas déverser son fiel comme un troll en manque d’attention sur les réseaux sociaux, ou encore s’apitoyer sur son sort en entretenant un discours autodestructeur.

Il s’agit simplement de recenser ce qui va bien ou moins, tout en faisant preuve d’empathie envers soi-même. Voyez-y l’occasion de revenir sur ce qui vous rend heureux, ce qui vous accable, et de réfléchir sur les moyens de favoriser ce qui contribue à votre bonheur. Dans un monde où la vie intérieure, la quête de sens et la spiritualité sont souvent happées par le quotidien et le divertissement, ce temps pour soi est providentiel.Highsnobiety Sneakers

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Petit guide d’autocompassion pour débutants

Nous avons précédemment vu que l’anxiété de performance affecte les jeunes et les adultes. Et que la compassion pour soi (ou autocompassion) est une solution afin d’éviter de sombrer dans les pensées négatives.

Mais pour celles et ceux qui carburent à l’autocritique, cette méthode peut avoir l’air d’une manière d’exiger moins, d’abaisser le niveau des attentes. L’idée de s’accorder le droit de ne pas exceller en toutes circonstances, pour certain(e)s, constitue une véritable hérésie, le symptôme d’un intolérable laxisme qui ne peut mener qu’à la médiocrité.

«Ce qu’on constate pourtant, oppose le psychologue Frédérick Dionne, c’est que l’anxiété de performance a des effets pervers, comme la procrastination. Parce que, par peur d’échouer, on va remettre les choses à faire à plus tard. Alors que si on fait preuve de compassion envers soi-même, on n’aura pas peur d’affronter les tâches.»

S’il admet que les pensées d’exigence envers soi peuvent constituer une source de motivation, le psychologue croit cependant qu’elles peuvent engendrer un discours intérieur négatif qui, lui, mène à la détresse psychologique.

La compassion pour soi n’est pas de la complaisance

«L’idée de la compassion pour soi, ce n’est pas de se prendre en pitié, non plus. Ce n’est pas une méthode égoïste; au contraire, elle nous met en relation avec le monde.»

C’est accepter qu’on peut se tromper, comme tout le monde, et reformuler cet échec pour l’accepter, vivre avec, puis passer à autre chose. «Se donner le droit à l’erreur, ce n’est pas se condamner à l’échec», relativise M. Dionne.

L’autocompassion pour débutants

Nous sommes parfois notre propre tourmenteur, et ce, sans même nous en apercevoir. Les discours négatifs peuvent coloniser nos pensées, et nous ronger.

La première étape si on se sent mal, affligé, déprimé, c’est sans doute de prendre le temps de s’arrêter et de s’observer penser. «Il faut essayer de se voir aller, de s’entendre se parler», explique Frédérick Dionne.

Seconde étape : se connecter aux autres, au monde, et donc admettre sa faillibilité comme humain. D’autres commettent des erreurs comme les nôtres, nous ne sommes pas seuls à souffrir, etc.

Enfin, il faut s’efforcer d’être plus chaleureux avec soi-même. «Ce n’est pas toujours évident, au début, concède le psy, mais il s’agit de changer la manière dont on s’adresse à soi-même en étant plus sympathique.»

Il faut s’imaginer comme son propre coach, illustre M. Dionne. Il y a des bons et des mauvais entraîneurs. Il faut essayer de faire partie des bons, de ceux qui ont un discours positif et offrent des critiques constructives, et non pas destructives.

«Dans la même situation, comment parlerais-tu à un ami, à un enfant? Et pourquoi tu ne fais pas preuve de la même gentillesse pour toi-même?» demande souvent le psychologue à ses patients.

Parlant d’enfants, comme parents, nous avons aussi la responsabilité de surveiller notre discours. Si on passe son temps à se traiter de «pas bon», on risque que nos enfants adoptent eux aussi ce comportement. De même, la pression de réussir qu’on leur impose est en partie responsable de l’anxiété de performance qui les accable. Faudrait y voir.Nike Jordan

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Exclusif•La psychologie•Santé mentale

L’autocompassion pour vaincre l’anxiété

Depuis quelques années, les demandes d’aide psychologique augmentent considérablement chez les étudiants.

C’est un sujet que nous avons abordé précédemment, ne sachant avec certitude si cette hausse est due à la sensibilisation faite auprès des étudiants afin qu’ils réclament de l’aide, ou si c’est la détresse qui croît dans cette population.

Aux États-Unis, toutefois, les chiffres parlent haut et fort : le nombre de jeunes femmes qui présentent des symptômes dépressifs a augmenté de 50 % entre 2012 et 2015. Et plus généralement, l’anxiété de performance est à la fois considérée comme une source de motivation et un immense poids à porter chez les étudiants.

«On constate le même phénomène au Québec, affirme Frédérick Dionne, psychologue à la Clinique Alinéa. Les étudiants sont souvent très exigeants envers eux-mêmes, et c’est vrai que ça peut constituer un moteur de réussite, mais c’est une lame à double tranchant qui mène à un discours parfois très négatif sur soi.»

Même chose dans le reste de la population, croit-il. L’anxiété de performance et l’autoflagellation sont en vogue par les temps qui courent.

L’estime de soi : un concept trop fragile

«L’erreur, croit le psychologue, c’est que pendant trop longtemps, on a mis l’accent sur l’estime de soi chez les jeunes. Or, c’est fragile, l’estime de soi, et c’est nécessairement tributaire de facteurs externes : nos réussites et nos échecs. Dans la vie, parfois, on doit faire face à beaucoup d’échecs, et maintenir l’estime de soi dans ces conditions peut être difficile.» Simplement parce qu’il n’y a rien de positif pour faire contrepoids, dans ces moments.

C’est aussi, ajoute-t-il, une idée très narcissique, qui nous fait nous replier sur nous-mêmes, dans les bons comme les mauvais moments.

Arrive en scène la compassion pour soi, ou autocompassion. Mis de l’avant par l’Américaine Kristin Neff (doctorante en psychologie et professeure à l’Université du Texas à Austin), le concept issu de la tradition bouddhiste promeut l’idée de faire preuve d’indulgence envers soi comme on le ferait avec un ami.

Qu’est-ce que la compassion pour soi?

En gros, l’idée est de retourner le discours négatif comme un gant et de se connecter au monde plutôt que de cultiver nos ruminations négatives.

Frédérick Dionne expose les trois pivots de la compassion pour soi :

«D’abord, il s’agit d’être bienveillant envers soi-même, d’être compréhensif. Ça veut dire de cesser de tenir un discours négatif envers soi, du genre : “T’es pas bon”, etc. »

«Il faut ensuite reconnaître que la souffrance fait partie de la vie, poursuit-il, et que nous sommes des humains comme les autres, que nous ne sommes pas seuls à commettre des erreurs ou à connaître des difficultés. Il s’agit de se connecter au monde plutôt que de nous refermer sur nous-mêmes.»

«Enfin, il faut faire preuve de pleine conscience, c’est-à-dire prendre connaissance de notre discours intérieur, s’apercevoir s’il est très critique.»

Et apparemment, ça fonctionne : on réduit le stress, l’anxiété diminue et la détresse psychologique aussi, comme l’a montré une méta-analyse scientifique sur la question en 2017. Sans nuire à la performance, au contraire. On peut être empathique, gentil, et quand même réussir.

 

Dans un prochain article, nous explorerons comment amorcer une démarche d’autocompassion, pourquoi cela peut servir autant aux adultes qu’aux jeunes, et comment utiliser le désir de performer sans sombrer dans le négativisme.

 

La Clinique Alinéa offre des ateliers comme celui-ci pour apprendre à développer la bienveillance envers soi, à un tarif vraiment dérisoire.

 

 

 

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Exclusif•La prévention•La psychologie•Santé générale

Reprenez possession de vos week-ends

Prendre une pause du boulot est essentiel au maintien d’une bonne santé.

Mais les technologies qui devaient nous libérer du travail ont fini par nous y enchaîner. Le statut de pigiste censé émanciper de la vie de bureau a quant à lui fait de ceux qui l’ont adopté des individus souvent incapables de passer une seule journée sans répondre à leurs courriels ou de saisir l’ordinateur portable pour s’avancer un peu dans leur labeur.

Sans oublier que, entre une partie de hockey du plus jeune, les courses, le ménage, les rénos et le soccer de la plus grande, le peu de temps qu’on désigne encore comme «fin de semaine» rétrécit comme peau de chagrin, au profit des déplacements et des corvées.

Cela a une incidence sur notre santé mentale, clame la journaliste et romancière torontoise Katrina Onstad : nous sommes au bord d’une crise généralisée de surmenage! Cela, alors qu’on constate qu’il n’y a aucune corrélation entre le nombre d’heures travaillées et la réussite financière. En fait, plus on travaille au-delà d’un seuil acceptable, moins on est productif.

Son récent essai, Où est passé mon week-end?, retrace le combat mené par la classe ouvrière pour obtenir ce temps de repos, de quelle manière nous l’avons perdu, et ce que nous pouvons apprendre d’autres peuples qui comprennent mieux que nous comment décrocher. La France vient d’instituer le droit de se débrancher. De plus en plus d’entreprises et de communautés étirent les fins de semaine, proscrivent les échanges de messages professionnels le soir, etc.

Le vent tourne lentement en faveur du temps libre, mais en attendant les grands changements de culture, Onstad propose quelques idées afin de reprendre possession de son week-end et de ne plus déprimer devant Tout le monde en parle en songeant au retour au travail le lendemain, mais surtout au sentiment que les 48 dernières heures se sont écoulées trop rapidement, sans qu’on en retire grand-chose de satisfaisant.

Faites une activité qui a du sens

Jouez dehors, préparez à manger avec la famille ou des amis, admirez quelque chose de beau en allant au musée ou à la montagne, comme il vous plaira. Lisez un livre qui vous tente. Mais ne confondez pas temps libre et divertissement non plus. Ce que vous faites doit vous nourrir; pas certain que vous gaver d’épisodes de District 31 suffise à vous donner l’impression d’avoir réussi votre fin de semaine.

Débarrassez-vous de vos corvées pendant les soirs de semaine

Oui, le ménage doit être fait. Le lavage aussi. Mais le premier ne peut-il pas être accompli le jeudi, et le second le lundi? Notre principal problème avec la fin de semaine, c’est qu’elle est souvent aussi chargée de tâches que l’est la semaine. Or, il faut du temps pour flâner et ne pas être productif afin de pouvoir l’être au moment opportun : en semaine, au travail.

Entrez en contact avec des gens

Le terme connexion a été dévoyé par les entreprises technologiques, soutient l’auteure. Nos gadgets nous gardent en contact avec les autres, mais ces relations sont superficielles. Passer du temps avec quelqu’un, c’est entrer en relation, apprendre à vraiment connaître la personne, partager une activité, des points de vue, et rompre avec la solitude qui accable de plus en plus de gens. La solitude chronique est l’affaire de 35 % des plus de 45 ans. Or, il appert qu’elle est plus nocive que l’alcool, le tabac et la sédentarité.

Cessez de vous rendre toujours disponible

Le droit à la déconnexion fait lentement son chemin. En attendant que cela arrive ici, n’hésitez pas à faire savoir aux gens que vous ne lisez pas vos courriels le soir et la fin de semaine. Quitte à l’inscrire dans votre signature ou dans un message d’absence que vous activez pour le week-end. Personne ne vous en tiendra rigueur. Au contraire, vous risquez de faire des envieux qui vous copieront.

Éteignez votre téléphone

Nous avons perdu l’habitude de n’être pas «connectés». Nous sommes convaincus de ne plus pouvoir fonctionner et ne savons plus comment meubler les temps morts sans le divertissement des réseaux sociaux. Mais si les premières minutes à regarder la Zamboni faire des sparages sur la patinoire en attendant la partie du plus jeune risquent de ressembler à une agonie, à la longue, vous aimerez ces moments d’ennui. Ils permettent de réfléchir, de s’ouvrir aux rencontres et de laisser son esprit vagabonder. Et ça, c’est vraiment très bon pour la santé mentale.

Inscrivez-vous à une activité

Les gens qui font du bénévolat n’ont pas l’impression d’avoir perdu du temps, a découvert Katrina Onstad : au contraire, ils ont le sentiment d’en avoir gagné (allez lire le livre pour comprendre pourquoi). Qu’il s’agisse de donner quelques heures, de joindre une ligue de pétanque, un club de course à pied ou autre chose qui nous branche, s’inscrire à une activité permet d’entretenir une passion en ayant rendez-vous avec celle-ci. C’est du temps de qualité, passé à faire une chose qu’on aime, en dehors de l’esprit de productivité.ADIDAS

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Exclusif•La psychologie•Santé mentale

Traiter le trouble panique et l’agoraphobie

Vingt-cinq ans et 80 000 exemplaires écoulés séparent la toute première édition de La peur d’avoir peur de sa quatrième, qui vient tout juste de paraître. On saisit l’occasion pour s’entretenir avec une des trois coauteurs de cet ouvrage de diagnostic et d’autotraitement afin de mieux comprendre le mal qui ronge celles et ceux en proie au trouble panique et à l’agoraphobie.

Beaucoup de gens vont connaître un épisode de crise de panique au moins une fois dans leur vie. Ils se sentiront mal, auront les jambes molles, des palpitations cardiaques, des nausées, l’impression d’avoir un choc vagal. Les symptômes varient. Parmi ces personnes, certaines développeront une crainte immodérée de revivre cet épisode de perte de contrôle. Avec, parfois, des conséquences graves sur leur santé psychologique et leur qualité de vie générale.

La peur d’avoir peur est un ouvrage à la fois utile et informatif. Il permet de mieux définir les différences entre peur, phobies, anxiété et troubles paniques. Il offre aussi un parcours de guérison à travers un déconditionnement par étapes, dont la première est de dédramatiser la crise de panique et les symptômes qui l’accompagnent.

La psychologue Amélie Seidah cosigne avec André Marchand et Andrée Letarte la quatrième édition de ce best-seller de la psychologie pratique. Elle expose pour nous quelques paramètres importants de ces ennuis.

C’est la quatrième édition de ce livre qui a été vendu à des dizaines de milliers d’exemplaires. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle?

Visiblement, c’est un problème qui persiste dans le temps. Et c’est donc toujours d’actualité en 2018, autant sinon plus encore que lors de la parution de la première édition. Comme psychologue clinicienne, je constate que le niveau d’anxiété général ne va pas en décroissant, et même qu’il est de plus en plus présent chez les jeunes. Ces derniers sont victimes de la pression, de la nécessité de performer en tout. Nous en sommes à un point où les gens sont stressés de savoir s’ils parviennent à bien gérer leur stress… Même là, il y a de l’anxiété de performance.

Dans le livre, vous faites plusieurs distinctions importantes entre certains problèmes. À commencer par la peur et les phobies…

Oui, parce qu’il faut comprendre que la peur et l’anxiété sont normales. Ça fait partie de notre biologie, et c’est très utile, parce que c’est un système d’alarme qui nous permet de nous protéger des dangers, par exemple. Les gens veulent parfois entièrement éliminer ces émotions, parce qu’elles sont inconfortables, mais elles sont quand même nécessaires. À moins, passé un certain seuil, de devenir invalidantes. C’est là que nous faisons la distinction.

Par exemple, une phobie, c’est une peur qui est déraisonnée. Elle est liée à un objet, une situation, un animal, quelque chose de très précis.

Et la peur d’avoir peur, elle, comment la décririez-vous?

Pour comprendre, il faut faire la distinction entre les attaques de panique et le trouble panique. Onze pour cent des gens vont vivre une attaque de panique sans que ce soit lié à un trouble de santé mentale. C’est une montée d’anxiété soudaine, où une personne ressent au moins cinq sensations physiques en même temps [NDLR : qui font partie d’une longue liste détaillée dans le livre]. Le maximum est atteint en quelques minutes, et ça dure entre 5 et 10 minutes.

Le trouble panique, c’est quand on a des attaques de panique récurrentes. De manière spontanée et inattendue. Les gens se mettent à avoir peur de leurs sensations physiques. Ils craignent de faire une crise cardiaque, de devenir fous…

Il y a ensuite un conditionnement qui s’opère, autant à propos des lieux où ça se produit que des sensations physiques. On se met à interpréter toutes les sensations physiques semblables et à chercher des manières de les éviter. Même chose pour les endroits plus propices à ce que les crises de panique surviennent.

Vous voulez dire que si on a peur, par exemple, de faire une crise dans certains lieux publics, des endroits fermés, on va se mettre à les éviter.

Oui, et là ça devient de l’agoraphobie. Cela mène souvent à de l’isolement. Donc à plus de détresse encore, et à des problèmes liés au travail, à la vie sociale.

Comment devrait-on agir avec celles et ceux qui souffrent de trouble panique et d’agoraphobie?

Il faut faire attention au jugement. Autant pour soi, si on est victime de ces troubles, que pour les autres. Il faut avoir de la compassion pour soi, ne pas se taper sur la tête en se disant qu’on est faible : on ne fait que rajouter une couche de souffrance. Même chose si on fait partie de l’entourage. Toutefois, il faut faire attention de ne pas devenir un compagnon phobique et de participer à l’évitement de celles et ceux qui ont ces troubles. Parfois, en croyant aider, on alimente les comportements d’évitement.

Votre livre se présente comme un guide pratique qui aborde le sujet de manière très concrète, en plus d’offrir un guide de traitement qu’on peut suivre pour se soigner. Est-ce suffisant?

Ça dépend de la sévérité. Pour quelqu’un dont les symptômes sont très modérés, ça peut être suffisant. Mais pour les autres, ça ne remplacera pas une psychothérapie. Par contre, je crois que ça permet de poursuivre le travail entre les séances, et les gens qui ont lu le livre ont déjà une longueur d’avance parce qu’ils arrivent en thérapie en ayant déjà compris tout le volet théorique.Air Max 90 NS GPX

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Exclusif•Santé mentale

Pourquoi les enfants et les ados sont-ils si anxieux?

L’anxiété chez les enfants et les adolescents est en voie de devenir l’un des principaux fléaux de la santé mentale. Elle affecte la vie familiale, l’école et le système de santé. Mais pourquoi nos jeunes sont-ils si anxieux?

Beaucoup de travail a été fait pour que la dépression soit enfin reconnue comme une maladie. Campagnes de sensibilisation et publicités-chocs sont lentement parvenues à la faire entrer dans les bonnes grâces d’une population qui voit trop souvent le trouble psychologique comme un signe de faiblesse, ou pire, de la paresse.

Maintenant, c’est au tour de l’anxiété de prendre le haut du pavé des problèmes de santé mentale. Aux États-Unis, on considère qu’elle affecte un tiers des individus. Y compris les enfants et les adolescents, qui en souffrent énormément. Et ce n’est qu’un début.

La défense passe à l’attaque

Les troubles anxieux peuvent être vus comme un mécanisme de défense qui se retourne contre soi.

À la base, l’anxiété sert à aiguiser notre conscience afin que l’on reconnaisse le danger. Dans la nature, c’est elle qui nous permettait d’apprendre à déceler les contextes potentiellement funestes. Le schéma se recrée dans la civilisation, où la circulation automobile, par exemple, peut avoir remplacé, pour le piéton, la présence probable d’un prédateur. Ses sens s’affûtent, le stress augmente, ce qui lui confère la capacité d’anticiper le pire, très rapidement, et de l’éviter.

L’ennui avec les troubles anxieux, c’est qu’ils reproduisent ces réactions, mais dans des situations où le danger est parfois minime, voire inexistant.

Ce n’est pas toujours le cas, cela dit : les jeunes issus de familles dysfonctionnelles, qui ont grandi dans des environnements pauvres et violents, développent des troubles d’anxiété majeurs, en raison d’une sorte de conditionnement.

Mais chez les enfants et les adolescents provenant de milieux nantis, le problème semble désormais aussi grave, la souffrance bien réelle, et l’impact sur les écoles comme sur le système de santé, de plus en plus important.

Le miroir déformant

Pourquoi les jeunes de milieux aisés sont-ils si anxieux?

D’abord parce qu’ils sont obsédés par la performance. On a longtemps blâmé les parents hélicoptères pour cette attitude, mais il semble que les nouvelles cohortes d’adolescents ont désormais intégré cette volonté de perfection qui les rend malades.

Ensuite, ils sont de plus en plus affectés par le climat social et médiatique. Chaque jour, comme les adultes, ils sont bombardés de nouvelles cauchemardesques. Entre le terrorisme, les crises économiques et les changements climatiques, l’avenir n’est pas particulièrement reluisant. Mais c’est le futur rapproché qui les effraie le plus : sortir au cinéma est-il sécuritaire? Voyager dans les Caraïbes comporte-t-il un risque d’être pris dans un ouragan? La Corée du Nord nous menace-t-elle d’une attaque nucléaire?

Et finalement, au sommet trône l’anxiété sociale, abondamment exacerbée par les réseaux sociaux.

Ce qu’on comprend de mieux en mieux, c’est que l’image renvoyée par les réseaux sociaux fausse à ce point le jugement que les enfants et les adolescents ont d’eux-mêmes qu’ils en viennent à se percevoir de manière complètement erronée. Comme s’ils concluaient que leur reflet, dans un miroir déformant, était conforme à la réalité.

Lynn Lyons, psychothérapeute, auteure et conférencière, considère que l’anxiété agit comme un gourou qui parvient à remodeler l’image que se font les jeunes d’eux-mêmes. Il faut donc les déprogrammer, comme les victimes d’une secte.

Ce qui n’est pas une mince affaire, et réclame l’implication des parents, de l’école et de thérapeutes.

Soigner l’anxiété des jeunes : la croisée des chemins

Nous abordions récemment le sujet de la santé mentale des étudiants universitaires. L’un des enjeux des institutions est de fournir à une nouvelle clientèle, incapable de subir le stress ou l’environnement classique des études supérieures, des moyens de suivre ses cours et de passer ses examens.

Ainsi, plusieurs se voient offrir des salles de classe pour être évalués en solitaire, par exemple, puisqu’ils étaient submergés par un inconfort paralysant lorsqu’ils étaient entourés de leurs pairs.

Les écoles adoptent de plus en plus de techniques semblables, afin d’accommoder les plus sensibles des élèves. Mais c’est une méthode qui ne fait pas l’unanimité chez les professionnels de la santé mentale. Comme les médicaments (tels que le Prozac) ne sont pas non plus, pour plusieurs, une panacée.

Simplement parce que l’évitement ne peut pas constituer une solution permanente. Et qu’il faudra bien trouver des moyens, pour ces jeunes, d’apprendre à exprimer leurs angoisses, à cesser de s’inquiéter de tout ce qui pourrait affecter leur avenir proche, et surtout à vivre avec le fait qu’ils ne peuvent pas tout contrôler.

En attendant, les écoles dépourvues de services adéquats et un système de santé où la psychothérapie est trop difficilement accessible (à moins de payer, au privé) font comme ils peuvent.Nike Shoes

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Le trouble affectif saisonnier

 

Ils sont rares, ceux qui se réjouissent lorsque le calendrier amène ses mois les plus ternes et ses jours les plus courts. Mais il y en a pour qui cette période de l’année provoque de réels problèmes psychologiques. Heureusement pour eux, il existe des moyens d’atténuer l’effet du mois des morts sur l’humeur.

Les scientifiques ne s’accordent pas encore sur les causes du trouble affectif saisonnier (TAS).

Est-ce le manque de lumière qui provoque une baisse de l’apport en sérotonine, ce qui aurait pour effet de troubler l’humeur? Une réduction de la production de mélatonine est-elle en cause? Ou est-ce que cette phase affecte particulièrement le cycle circadien de certains individus plus que d’autres?

On l’ignore.

Ce qu’on sait, c’est que le blues de l’automne, qui devient parfois celui de l’hiver, bien qu’on n’en connaisse pas la cause, est une véritable source de déprime chez 15 % de la population. Et chez 2 à 3 %, il s’agit d’un problème grave, qui peut s’apparenter à la dépression.

Les symptômes

La météo a un effet sur l’humeur de la plupart des individus. Se sentir las par une journée grise et froide (ou de bonne humeur lorsqu’il fait beau et chaud) n’est donc pas considéré comme un trouble psychologique particulier. Toutefois, certains symptômes qui durent pendant l’automne et l’hiver peuvent indiquer qu’on s’éloigne des variations attendues de l’humeur et qu’on souffre peut-être d’un TAS*.

 

  • Variations dans l’appétit (avec un intérêt accru pour les féculents, le sucre)
  • Baisse d’énergie marquée
  • Prise de poids
  • Fatigue
  • Besoin de dormir beaucoup plus longtemps que d’ordinaire
  • Angoisse, déprime
  • Fuite des situations sociales

Le diagnostic

Puisque la frontière entre un petit blues hivernal et un épisode dépressif est parfois ténue, il est relativement difficile de diagnostiquer un TAS avec certitude.

En outre, plusieurs des symptômes sont semblables, voire identiques à ceux de la dépression et du trouble bipolaire.

Toutefois, si on constate que plusieurs des symptômes mentionnés ci-haut reviennent à plus de deux reprises au même moment de l’année, on peut supposer une forme de trouble induit par les saisons.

Et si les symptômes sont particulièrement graves et incapacitants puis se résorbent au printemps, on peut conclure à une propension au TAS.

Le traitement

Il existe heureusement des moyens efficaces de contrer les effets de ce trouble.

Chez les gens qui éprouvent des symptômes à un degré moindre, une plus grande exposition à la lumière peut aider considérablement. On suggère de travailler près d’une fenêtre, d’ouvrir plus souvent les rideaux, voire de se munir d’une lampe solaire.

Chez les personnes atteintes d’un trouble sévère, cette photothérapie est elle aussi indiquée et semble réduire de manière importante les symptômes, même les plus paralysants.

Enfin, l’exercice physique est un excellent moyen de combattre le blues. Sortir sur l’heure du midi, alors que le soleil est encore haut, marcher, respirer l’air extérieur… Voilà encore un traitement universel qui, c’est prouvé, a un effet bénéfique sur les troubles mentaux, même les plus sévères.

* Source : Le blogue du cerveau de l’université McGillAir Max 90 NS GPX Mid

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Et TOC! Qu’est-ce que le trouble obsessionnel compulsif ?

La Semaine du trouble obsessionnel compulsif est l’occasion de mieux comprendre l’anxiété extrême qui accable ceux qui en souffrent. Portrait d’ensemble d’un problème débilitant.

Le trouble obsessionnel compulsif, ou TOC, comprend deux pôles.

Le premier relève de l’obsession, d’images qui surgissent dans l’esprit, de pensées intrusives qu’on peine à ignorer, et qui nous angoissent.

La seconde partie du TOC est la conséquence de la première : se sentir obligé de faire certaines choses liées à nos obsessions pour tenter de les calmer. Ces rituels sont rassurants, permettent parfois de chasser brièvement les idées obsessionnelles, mais ils ne procurent aucun plaisir à ceux qui les accomplissent.

En fait, le problème du TOC, c’est qu’il se répète sans cesse, et ce, malgré que la personne atteinte soit consciente de la futilité de sa tentative d’apaisement. Elle n’y peut rien, c’est plus fort qu’elle, lui semble-t-il. Et cela provoque chez elle une détresse bien réelle, donc encore plus de souffrance psychologique.

Reconnaître les TOC

Il existe plusieurs craintes, peurs et autres obsessions chez ceux qui souffrent d’un TOC. Parmi celles-ci :

 

  • La peur de la contamination
  • L’obsession pour la symétrie des objets
  • Des pensées sexuelles persistantes
  • Un souci démesuré pour son apparence
  • La peur de se tromper
  • La crainte de jeter un objet essentiel

 

Si ces obsessions ne se traduisent pas toujours par la répétition d’un geste d’apaisement, chacune a des comportements qui lui sont associés.

 

  • Se laver à répétition
  • Ne pas pouvoir s’empêcher de placer les objets de manière symétrique
  • Se masturber compulsivement
  • Passer des heures interminables à soigner son look, ou ne plus sortir
  • Éviter de prendre des décisions par peur de faire le mauvais choix
  • Ne rien jeter

Qui est touché?

Il ne s’agit là que d’exemples, les plus communs. Les causes et les effets diffèrent d’une personne à l’autre. On estime qu’environ 2 à 3 % de la population est atteinte d’un TOC. Plus de 50 % des gens affectés souffrent d’un autre problème psychologique, comme la dépression, la phobie; chez les enfants, cette proportion monte à 75 %, plusieurs souffrant aussi d’anxiété (généralisée, de séparation), de troubles de l’opposition, de l’attachement, etc.

Les traitements

Le plus souvent, on recommande des thérapies cognitivo-comportementales pour venir à bout des TOC. Un consensus scientifique désigne cette méthode comme la plus efficace. Mais les TOC sont souvent tenaces, et comme ils s’accompagnent parfois d’autres maladies mentales, il se peut aussi qu’ils nécessitent une forme de médication. Dans ce cas, il revient évidemment au médecin de déterminer le traitement approprié.

Il existe aussi un traitement psychologique basé sur les interférences, développé à Montréal. Il s’agit pour le thérapeute de faire cheminer le patient afin qu’il puisse distinguer le doute obsessionnel qui l’accable du doute sain. Cette thérapie composée d’une dizaine d’étapes serait extrêmement efficace, et de plus en plus prisée.

Quoi qu’il en soit, les proches doivent être compréhensifs, sans toutefois se soumettre aux rituels des personnes atteintes d’un TOC. Leur accompagnement dans le traitement est délicat, et réclame du renforcement positif. Il suffit parfois de rappeler à la personne qu’elle est plus que son trouble, qu’elle a des qualités, et de s’engager à l’aider sur la route de la guérison. À condition, évidemment, de s’assurer de respecter cet engagement qui, avouons-le, ne sera pas de tout repos. Parce que subir un TOC, même lorsqu’on est un proche et non le malade, peut être extrêmement éprouvant.Adidas

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